Vendredi après-midi, rendez-vous est pris, la voiture des filles se remplit. Le coffre est grand, heureusement ! à la grosseur des bagages le séjour va certainement durer longtemps … la peur de manquer ou le besoin de posséder ? c’est une question sans réponse, s’il y en avait une les sacs ne seraient pas si bourrés ! C’est dingue comme les papotages réduisent le temps du voyage. Arrivées à destination, Alain et Jacques sont attablés … écoutant les consignes de Monsieur le Curé. Roi des règlements, il en accroche partout et trouvant qu’ils ne sont pas assez clairs, il en rajoute au dessus de la gazinière !
Des participants, il en arrive sans arrêt, pour le dîner, il va falloir assurer. Nous n’en sommes pas encore là, pour le moment c’est l’apéro pour les « Accros » et le plaisir de trinquer à notre future rando. Un, puis deux, puis trois … c’est pas moins de 5 paquets de pâtes que nous lançons dans le faitout, pour demain il faut tenir le coup ! Même en y revenant plusieurs fois … le stock est inépuisable … il sera resservi samedi sur la table !
Fin du repas, chacun chacune, dans son domaine de compétence, s’activent pour assurer ce qui, à notre curé tient tant à cœur, l’intendance ! Quel foutu lave-vaisselle ! déjà l’an dernier il nous avait causé tracas, malgré les explications, les notices, nous sommes dans l’embarras. Première tentative, eau non chauffée, assiettes pas lavées ! encore faut-il comprendre les couleurs du voyant : vert, tu espères ! bleu, tu peux ! rouge, rien ne bouge !
Après l’agitation en cuisine, tout le monde se dissémine, réveil 7 heures, le col d’Aspin c’est pour demain, en passant par le Pla del Naou si le temps est doux !
Samedi matin : Le fourgon du Président chargé de raquettes et bâtons entremêlés, le ciel plutôt dégagé, la neige quelque peu clairsemée, nous partons pour la journée. Comme dit Josiane « qui regarde la météo, reste au bistrot ». Heureusement qu’une fois de plus, nous agissons à l’instinct malgré le temps quelque peu incertain. Lentement mais sûrement la colonne progresse, les premiers dénivelés ne sont pas faciles à amorcer, arrivés au balcon, nous contemplons le paysage pyrénéen et ses mamelons ! Il est déjà presque midi, sur une zone tout en bas, aussi herbeuse que bouseuse, nous posons notre séant espérant manger tranquillement. A peine installés, le vent et le froid se font sentir, le lieu n’est pas si accueillant que ça, nous remballons assez rapidement notre barda. Qui a eu la bonne idée de descendre ? même si le repas a été frugal, il pèse sur le mental. Il faut aller loin en soi pour remonter cette pente infernale. Un arrêt pour récupérer, un gorgeon d’eau de vie de Claude sortie de son blouson, une amorce de descente et là c’est la récré ! une boule de neige furtivement lancée et c’est le début d’une bataille rangée ! dures, molles, grosses, petites, glaçantes, dégoulinantes, ça fuse de partout ! en plein dans le mille pour les plus habiles, toujours à côté pour les moins exercés et comble de la déloyauté : remplir de neige le dos du Président quand il est à terre, courageux mais pas téméraire !
Trop forts, trop rapides, nous bouclons cette virée à la mi-journée. Quartier libre. Plusieurs groupes choisissent de faire ce qui leur plaît ! Remise en forme à Balnéa, shopping à Saint-Lary, reconnaissance de la rando du lendemain … et courses à l’Intermarché pour quelques « ménagères de +/- de 50 ans » !
A notre retour, le vin chaud coule à flot ! belle initiative des hommes d’Accro Rando ! Ce soir, Monsieur le Curé est notre invité, nous sommes 36 à dîner. C’est bien connu, la montagne ça creuse, nos « cuisinières » besogneuses ont assuré, les cuisses de canard/petits pois sont dévorés … il reste même un peu de place pour les pâtes de la veille améliorées !
Comme d’habitude, dans la journée nous nous étions promis de chanter à la veillée …. la corvée de vaisselle terminée, presque tout le monde regagne sa chambrée … à une table, un groupe restreint papote, tandis qu’un autre « tarote ».
Dimanche matin : un œil à la fenêtre, le ciel est assez net. A peine le petit déjeuner avalé, pelle et balai entrent en activité, impossible de ne pas les trouver, les notices de Monsieur le Curé sont là pour nous guider. Il faut l’avouer, le lieu est propre et accueillant, il a raison d’être exigeant ! Il a neigé sur le Col d’Azet. Emmitouflés comme des sibériens, nos raquettes crissent sur la neige lisse du chemin. Contourner la difficulté, pourquoi pas se disent certains ? vite rameutés par le chef de cordée, de cette pente le groupe n’en fait qu’une bouchée. Il est déjà presque midi, tandis que le soleil n’arrive pas à percer le plafond épais, éparpillés sous des pins torturés, nous nous mettons à manger. A rester figés, comme on dit « nous nous sommes vite caillés». Nous revoilà repartis, et comme la veille, après le réconfort l’effort ! C’est bien de dévaler, encore faut-il remonter ! Doucement mais sûrement, le parking au loin s’est rapproché, le week-end s’est terminé … sur les crêtes d’Azet, par le vent qui se levait, nos traces étaient déjà effacées …
Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando
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