Auteur/autrice : accro Page 1 of 7
Pour adhérer à Accro Rando club affilié à la FFRandonnée, le certificat médical est-il obligatoire ?
Le certificat médical attestant de la non contre-indication pour la pratique de la Randonnée Pédestre, de la Marche Nordique et des autres activités physiques pratiquées par le club est obligatoire conformément au code du sport.
Ce certificat datant de moins d’un an est exigible lors de la première prise de licence
Le certificat médical de non-contre-indication est renouvelable tous les trois ans.
Pour les randonneurs de plus de 70 ans, il est renouvelable chaque année.
La mesure s’applique pour la nouvelle saison sportive.
(AG de la FFRandonnée, 2015).
La nouvelle saison 2016-2017 commence et vous trouverez les bordereaux de demande de licence en cliquant sur ce lien.
Pensez au certificat médical obligatoire (voir article)
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Ile d’Oléron
Du lundi 04 au vendredi 08 juillet 2016
Comme on dit « ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte ! » Ce séjour « marche nordique » pas grand monde y croyait et pourtant nous l’avons fait ! C’est puéril à dire mais « ça n’a été que du bonheur ! » Un groupe convivial et souriant, un centre d’hébergement simple et accueillant, des circuits variés et différents, tous les ingrédients pour satisfaire gambettes et mirettes.
Nous n’avons même pas encore fait le tour du propriétaire que nous voilà déjà sur le pied de guerre, habillés en marcheurs et marcheuses nordiques, à la découverte des marais aux oiseaux. Par terre, dans les airs, grande concentration de volatiles d’Oléron… sans oublier les nombreux paons qui ne cessent d’appeler « léon » ! Revenus au point de départ, première pression pour la plupart ! détail important pour la suite des évènements, tout comme le premier apéro dont le contenu est allé crescendo !
Toujours plein d’énergie après notre première grande rando à travers les parcs à huîtres, Claude et Francis partent à l’envers à l’assaut de la Citadelle du Château et en reviennent tout penauds. Nous étions 11, tous motivés chacun chacune dans sa spécialité. Jean-Louis, chansonnier un peu graveleux, n’arrive pas à nous entraîner sur ce terrain sablonneux. Ne lui reste que les devinettes lettrées… manque de pot, il nous sert Lavoisier à la place de Rabelais. Pas grave Jean-Louis, la prochaine fois il faudra mieux réviser ! Mais dans la vie il n’y a pas que des « bièreux », il y a aussi Marie-Claude qui tourne à … l’eau chaude et qui n’aime pas la mer froide. Son « lama » intestinal lui préconise cette médicamentation pour un plus grand confort matinal ! Francis, notre aventureux heureux, ne sait pas nager mais va systématiquement là où il n’a pas pied ; ce doit être son pain aux raisins quotidien qui le motive à aller toujours plus loin !
Au bout de quelques jours, l’Ile n’a plus de secret pour nous. Sous l’œil du phare de Chassiron, le sentier serpente au gré des caprices des grandes marées, ici une partie de falaise effondrée, là des centaines de cairns aux galets blancs empilés, malgré la fraicheur de l’océan tous (ou presque) à l’eau dans un même élan !
Quel luxe, dans l’équipe nous avons Maurice, intendant de service. Chaque matin, muni de sa liste il remplit sa mission : huîtres pour l’apéro amélioré, heures des marées, courrier posté, clé de la Chapelle de Grand Village … et même, Euro oblige ! organisation d’une soirée dans la fan-zone du bowling de Dolus où nous avons été reçus en VIP ! Depuis le départ Marie José doute de ses capacités, persuadée de ne pas y arriver, chaque matin elle se surprend à continuer … non sans guetter quelque coin d’ombre à chaque arrêt. Il en est de même pour Mau qui découvre le rythme d’Accro Rando et se paie même le luxe de nous éclairer de ses ampoules aux pieds ! Quant à son compagnon, José, il la suit de près, toujours là pour l’encourager. Sous un soleil haut et franc, nous voilà partis dans les marais salants, en chemin le sable crado mais coquin attiré par les quilles des filles choisit celles de Flo pour lui dessiner des bas couture du plus bel effet ! Comme d’habitude, depuis le début, la silhouette longiligne de Claude fait l’ouverture, tel l’Homme qui Marche de Giacometti, penché sur ses bâtons, il investit l’Ile d’Oléron. Suivi de près par Georges, à la fidélité inconditionnelle à son vin de noix qu’il nous fait déguster depuis plusieurs années.
L’envie de marcher … vient en marchant ! Comme si le groupe n’en avait pas assez, le matin du départ, dernier bol d’air dans la forêt sauvage des Saumonards au plus près de Fort Boyard. Point de Père Fouras, du haut de sa tour il n’a pas le temps de nous voir tellement nous pressons le pas … et moi, carte en bandoulière, je gère, je guide, je fais ce que je peux et surtout tellement contente de voir les gens heureux … Il est midi, on ne va pas se quitter comme ça, Mamelou nous attend au fond de sa cabane. Personnage haut en couleur, tout en sueur, son métier : « égladier », sa cuisine : un gros sac d’aiguilles de pin, deux planchas toutes rouillées, un marmiton préposé à bien ranger des moules sur des planches brûlées, il suffit de les couvrir de grosses brassées d’aiguilles, d’y mettre le feu, le temps de consumer, l’églade est prête à consommer… une fois régalés, vous n’avez plus que vos mains à astiquer !
Le mot de la fin revient à Flo : "Un bol d'air vivifiant bien agréable en ce début d'été !!! "
Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando
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SEJOUR EN ARAGON « LA SIERRA DE GUARA »
Jeudi 05 mai 2016 – Alquézar
Remplis d’énergie, de très bonne heure nous voilà partis. Même la somnolence de la serveuse du bar de Seissan n’arrive pas à nous démotiver. Entre débordement de lait et passage de la serpillière sur le plancher, elle arrive quand même à nous servir nos cafés ! Alquézar apparaît ! son label «un des plus beaux village d’Espagne » n’est pas volé … l’heure de déjeuner est dépassée, sur un parking éloigné nous pique-niquons, ce n’est qu’après s’être sustentés que nous aviserons ! Une fois démarrés, plus rien ne peut nous arrêter, même pas l’absence de bâtons qui, pourtant, auraient été parfois très appréciés. Le Rio Vero au lit enchâssé dans la roche nous offre ses eaux émeraudes et nous invite même à le traverser. Pas le choix, nous devons y aller ! chaussures aux mains pour les plus audacieux, chaussures aux pieds pour les moins courageux. L’adversité ne vient pas de l’eau émeraude pas très chaude, mais des cailloux qui n’ont de cesse de nous mettre à genoux. Sous leur apparence de ne pas y toucher, ces galets agressent fortement nos plantes de pieds. A l’issue d’une quinzaine de gués, les va-nu-pieds sont épuisés… mais secs ! les bottés sont guillerets … mais mouillés ! Pour s’extraire de cette remarquable enclave naturelle, une seule voie : les passerelles suspendues au dessus du vide ou accrochées à la paroi. Au bout de la montée, Alquézar et ses terrasses de bar très animées devant lesquelles il n’est pas possible de passer sans s’arrêter (il faut bien avouer qu’on y retrouve toujours les mêmes assoiffés !). Une fois le village visité, il est temps de prendre nos quartiers à l’Hosteria de Guara, située à Bierge, au cœur de la Sierra. Dessus de lits à volants fleuris, les chambrettes sont désuètes, et même si ce soir il y a pénurie d’eau, l’accueil est des plus cordiaux. Regroupés côté bistrot, nous ouvrons les festivités par une sangria-apéro. Moment de détente et convivialité au cours duquel Annie et Alain D., emportés par l’euphorie du moment, font des aveux surprenants sur leurs tatouages de lapin et perroquet à des endroits très singuliers !
Le dîner est servi dans la salle de restaurant de l’hôtel, nappe et serviette en tissu, paëlla au menu, rien à jeter ! tout à garder !
Vendredi 06 mai 2016 – Real de Mascύn : de Rodellar à Otίn
Départ de Rodellar. Nous avons l’impression d’être à la maison, un groupe de Damazan dans la rue nous croisons. Accélération pour les « semer », ils sont nombreux et prennent la même direction. Très vite nous trouvons le chemin qui déambule dans un paysage de rochers, parfois troués, l’imaginaire humain y voit même un dauphin. Un passage dans un muret et là nous nous retrouvons au milieu d’une forêt de chênes démesurés, tellement énormes qu’il faut s’y prendre à plusieurs pour faire le tour des troncs. Etonné Michel s’interroge sur ce rapprochement boisé, Claude Sar . à l’humour toujours exacerbé lui suggère d’en profiter pour recharger … son portable ! Alain C., inspiré veut une photo groupée, rien pour poser l’appareil, son côté bricoleur ressort, ses deux bâtons plantés et rapprochés deviennent support. Arrivés à Otin, village abandonné, ses maisons en ruines, son église délabrée, ne nous gâchent pas le plaisir de nous ravitailler. Installés le long d’un muret, la pause est écourtée, l’air et le vent sont frais … et puis il y a Damazan qui vient d’arriver !!! En contrebas, un bar ! fermé pour cause d’ermite décédé ! pas de café, direction l’église de Nasarre… enfin presque ! suite à une orientation déboussolée, nous prenons le chemin des écoliers. Le tir vite rectifié, la chapelle visitée, direction le Dolmen de Losa Mora. C’est encore avec quelques hésitations que nous arrivons à destination. Alain C., tel un menhir, campé sur la lourde pierre plate, entouré de ses « sujets », pose en photo pour la postérité ! Descente dans les éboulis, de quoi attraper le tournis, un simple relâchement et c’est l’affaissement ! A 18 heures, nous sommes attendus chez une copine d’Alain C., Montse, qui, aidée par sa fille Violetta, nous a préparé une super sangria.
Encore une belle journée même si le soleil a du mal à se montrer, re-sangria à l’hôtel et comme si nous avions fait un effort inhumain au dîner nous sont servis lasagnes et lapin (encore lui … mais ce n’est pas le même qu’hier !).
Samedi 07 mai 2016 – Pacos de Morrano – Fuentes de la Tamara y el Puntillo
La pluie tombe fortement, l’encadrement est sur les dents. Tout en préservant le programme de la journée, il faut s’adapter. A la présentation de la matinée, Alain évoque la présence d’espèces rupicoles. Personne n’ose demander « qu’est-ce que c’est ? » Seul Claude Sar. a sa définition « c’est quelqu’un qui picole dans la rue, comme moi avant ! » Nous partons de Morrano … en espérant ne pas trouver « Nadine » sur le camino ! Celui-ci serpente au milieu des oliviers et des amandiers qui semblent cohabiter depuis des centaines d’années. L’ambiance est gaie, les langues déliées. D’abord sérieuses, certaines filles font une revue de presse internationale, sans épargner Trump l’américain qui a intérêt à se la fermer ; puis dans un délire collectif elles évoquent l’éventualité de se déplacer à l’avenir en car … seulement dans le cas où elles auront procédé au casting très poussé pour choisir le chauffeur. D’ailleurs, plus tard, accroché à une paroi, un éphèbe torse nu et bronzé apparaît … voilà bien un spécimen à caster ! Michel, encore lui, est toujours aussi proche de Claude Sar. et nous fait même une confidence « quand on ne nous voit plus, on s’en met un coup » (traduction : « quand on ne nous voit pas, on accélère le pas »). Une fois contourné la formation rocheuse surplombant le canyon, « el huevo », qui n’a rien d’un œuf mais plutôt d’un gros tas de crêpes entassées, nous faisons face à cette barrière rocheuse où vivent les fameuses espèces rupicoles. En guise de guetteur, une grosse autruche affalée sur un arbre, c’est un des vautours du quartier qui s’envole lourdement à notre arrivée. Incroyable ! des rapaces à tous les étages ! Et pour mieux se montrer, ils s’envolent les uns après les autres toutes ailes déployées. Un ballet aérien, ne manque que le son d’un opéra wagnérien. Les pieds sur terre, la tête dans les airs, quelle féérie ! c’est inouï ! Revenus à l’hôtel, nous pique-niquons sous la tonnelle. Comme dit Claudette « qui regarde trop la météo passe sa vie au bistrot». Pas de temps à perdre, direction Salto de Bierge où nous nous engageons sur le chemin qui mène aux fontaines de la Tamara et del Puntillo. Mais pourquoi Fabienne est-elle déchaînée? devant, rien ne peut l’arrêter, son secret : nous marchons sur une piste aménagée « handicapés » ! Todo va bene ! les fleurs nous offrent leurs belles couleurs, les genévriers nous caressent les mollets, les rapaces se délassent… jusqu’au moment où arrivés au gué nous devons le traverser. De gros blocs en guise de pas japonais … quelques uns passent en enjambant, Fabienne prend son élan mais attirée par l’eau comme un aimant elle plonge son séant dans le tourbillon du torrent ! un seul rocher vous manque et tout est dépeuplé ! Une grande flaque aux eaux claires, le paradis sur terre ! grimpés sur les rochers nous découvrons les gorges aux formes spectaculaires … assis sur un banc, Claude Sar., Alain C, Serge, nous font un remake des vieux du Muppet’show, penchés sur leur bâton entre les jambes ils soupirent « Eh ! oui » ! Au loin, une naïade à moitié nue tente tant bien que mal de réparer les affres d’un naufrage incontrôlé … Tiens ! à l’arrivée il manque 3 égarés. Sûrement pris par une envie pressante, Michel et Claude Sar. ont pris la tangente … pas de pot, ils n’ont pas pu semer Alain D. qui s’est joint au duo.
Dîner « parillada » à l’Hosteria Sierra de Guara … une adresse vraiment extra !
Dimanche 08 mai 2016 – Ermita de San Martin
Mystère ! ce matin nous avons rendez-vous avec Tito, un ermite des temps modernes, qui doit nous divulguer un secret. Nos voitures s’enfoncent dans un chemin défoncé, au bout une maison délabrée, manifestement notre arrivée est annoncée. Notre homme, à l’aspect plutôt négligé, s’exprime en français avec un léger accent étranger. Barbe fleurie, bonnet sur la tête enfoncé, poignard au ceinturon, le regard est vif, les propos écolos. Une page blanche, un stylo, il nous dessine dans les moindres détails l’itinéraire à emprunter pour accéder à l’ermitage par sa propriété privée. Bien qu’il évoque la présence de chaînes et un sérieux dénivelé, à ce moment là personne ne percute sur la difficulté du trajet. Le premier, puis le deuxième indice passé, nous nous enfonçons dans les entrailles du canyon. C’est du sérieux, Claude Sal. assure et même déjoue le piège dans lequel nous avons failli tomber ! « Après les deux pitons, surtout prendre les escaliers dans la roche creusés » a bien précisé Tito… Jean-Marie n’a sûrement pas tilté ! Encore des vautours agités … une pluie fine commence à tomber, ce n’est pas pour arranger notre descente assez risquée ! et dire qu’il faut remonter ! Une fois passé la passerelle qui enjambe le rio, de l’autre côté l’ermitage est un peu plus haut. Tout çà pour çà ! Blotti au pied d’une muraille vertigineuse, il ne faut que quelques minutes pour visiter l’ermitage de San Martin et penser à l’ermite qui n’avait pas intérêt à oublier le pain ! Malgré un tenace crachin, toujours sous le regard protecteur et l’entraide de quelques uns de nos compagnons de chemin, le retour se passe plutôt bien, même très bien. A tel point que nous explosons la prévision de Tito qui nous avait annoncé 4 heures de rando … alors que nous en avons mis à peine 3. A tous et à toutes, bravo !
Un dernier déjeuner sous la tonnelle à l’hôtel, il est temps de ranger notre attirail et rentrer au bercail.
Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando
SORTIE RAQUETTES 2016
Vendredi 04 mars 2016
Au bout de la route les Eaux Chaudes, en attendant c’est la douche froide ! la pluie tombe à seaux d’Agen à la Vallée d’Ossau. Coincée entre deux parois élevées, la « Caverne » paraît être le seul lieu animé tant l’endroit est isolé. A peine la porte poussée, de notre gîte-auberge surgit une musique sixties qui nous donne tout de suite l’envie de bouger. Une patronne très avenante, un cuistot-patron aux bras tatoués, le décor est planté … mais au moment de l’installation nous n’avons pas encore découvert les goûts de la maîtresse de maison. Dans la salle à manger, du carrelage vert du sol au plafond, sur un guéridon trône un gros lapin en céramique vert joyau d’une collection baroque qui fait la fierté de sa propriétaire. Près du bar, un pèlerin en bois tellement imposant que sa présence provoque à chaque fois qu’on l’approche un sursaut d’étonnement.
Nos dortoirs respectifs repérés, sous les yeux de la garde cunicole nous est servi le dîner. Tenus en haleine par un reportage glacial à la télé, nous attendons le reste du groupe pour le saluer. Tout le monde est bien arrivé, nous partons nous coucher.
Samedi 05 mars 2016
Au petit déjeuner, les habitués commencent à discuter, les nouveaux commencent à s’intégrer. De ces derniers, il y a notre jeune couple, Amélie et Olivier, leur seule exigence «avoir des lits à côté et non pas superposés» !! Il y a également Michel, précédé d’une réputation de randonneur effréné. Bonnet rouge à la Capitaine Cousteau, collants de sportif de haut niveau, une seule anxiété : sa première fois avec des raquettes aux pieds !
Dehors la route est mouillée, la neige commence à tomber. Mais pour raquetter il faut s’élever. Doucement mais sûrement, la route commence à glisser, la voiture de Claude Sar. à se trémousser, nous atteignons un parking d’où démarre la liaison pour le Lac Bious-Artigues. Trois hommes, étrangers à notre groupe, se croient obligés de nous paniquer en nous indiquant que le passage est risqué. Faisant fi de ces « recommandations » anxiogènes, nous passons devant les panneaux avertisseurs de danger et attaquons la route enneigée. Les flocons se font de plus en plus épais, les branches des arbres sont toutes décorées, et même qu’il faut quitter une pelure car l’effort commence à réchauffer les corps. Fabienne faiblit mais ne rompt pas, son petit déjeuner est trop vite passé… Il est midi, la digue du lac apparaît, pour le plus grand nombre il est temps de pique-niquer. Avant de s’installer sous des grands sapins aux branches courbées, Claude Sal. propose un jeu d’enfant et en fait la démonstration le premier : s’étaler dans la neige la tête la première les bras écartés. Point de second il y eut, à cet instant le groupe ne voulait pas jouer… mais plutôt manger et se réchauffer !! Il ne fallait pas rêver, l’abri mouillé ne nous a pas protégés, l’arrêt a vite été abrégé. A ce moment-là, scission : les moins motivés et les plus fatigués repartent, tandis que les moins éprouvés décident de faire le tour du lac. Jean-Marie O., carte et gps en mains, fait la trace. Au loin un renard à la queue imposante s’enfuie devant l’approche de notre horde bruyante. Le bout du lac est dépassé et nous commençons à nous éloigner. Un peu de hors piste et nous voilà revenus dans le droit chemin. Sur un pont enjambant un torrent gelé, tous transis, Claude Sal. nous présente Sarko … tellement petit qu’il le sort de son sac à dos ! dans un flasque à l’effigie de Sarkozy, nous buvons chacun à notre tour une gnole prune/amande si réconfortante qu’elle a un goût de reviens-y ! Même pour Michel qui se surprend à boire de l’alcool sans le savoir. Si ce matin, l’on a plutôt grimpé, cet après-midi il faut dévaler. Et là, le matériel de Michel ne répond plus ! des chutes successives, ce n’est pas de sa faute à lui, bien sûr, mais à ses raquettes qui pètent !
Retour à La Caverne, les premiers revenants sont déjà installés au comptoir, rejoints très bientôt par le deuxième débarquement qui se réconforte en mangeant un gâteau des Rois datant de l’Epiphanie !
Dans le dortoir, le jeune Olivier à la peau délicate boitille, une ampoule le titille. Jean-Claude, boîte à outils à la main, intervient, un Compil devrait faire l’affaire avant qu’elle n’éclaire et devienne cratère.
En attendant le dîner, un tournoi de belote est organisé … depuis plusieurs années Claudette est toujours en formation, Michel se la joue modeste alors qu’il n’a vraiment pas besoin d’initiation … et comme toujours, ce sont surtout les plus chanceux qui gagnent… et peut-être aussi ceux qui jouent le mieux.
Ce soir, Alain a envie de chanter. Après le repas, rendez-vous est donné dans le grand dortoir pour répéter. Au bout d’une chanson, faute de chanteurs motivés mais surtout fatigués, le récital s’interrompt, Alain replie ses partitions !
Dimanche 06 mars 2016
Cette nuit, c’est vraiment tombé ! sur le sol la neige est restée, même si les engins ont déneigé, il faut sortir le plan B. Pas question d’aller au cirque d’Anéou, pour sécuriser il faut aller au plus près. Direction Goust et pourquoi ne pas viser le plateau de Lusque ou de Besse, sous le Pic de la Gentiane, cela devrait pouvoir se réaliser ! Un groupe de bordelais est en train de se garer, nous nous alignons derrière leurs véhicules et partons, raquettes sur l’épaule, rejoindre le début du sentier. Quelques kilomètres à pied ça suffit pour chauffer les corps et les pensées. Jean-Marie O. bougon « on aurait pu éviter tout ce goudron ». L’atmosphère est calme mais pas très détendue. La montée dans la forêt est fabuleuse, les arbres couverts de leur blanc manteau nous font la révérence, frondeurs de la neige ils nous balancent, d’un balcon la vallée s’offre à nos yeux envoutés, le groupe de bordelais rattrapé les garçons de notre groupe se relaient pour tracer. A chaque pas, malgré les raquettes, ils s’enfoncent jusqu'aux mollets, nous derrière nous n’avons plus qu’à bien viser les traces pour avancer. Chapeau les costauds ! Il est midi, après s’être égayés dans la poudreuse du plateau de Lusque, nous décidons de nous arrêter au pied d’un relais télé pour manger. Jean-Marie O. veut continuer, Alain pris par l’ivresse des cimes, le renvoie dans l’abîme. Pique-nique lourd et silencieux, après la tempête un peu de répit grâce au génépi de mon sac sorti. La descente est aussi belle que la montée, et pour se quitter sur une note enchantée nous repassons par la Caverne pour trinquer à notre santé.
Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando
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