La Ficalba 2022

Article mis en avant

[Recit] Sortie raquettes 2020

Vendredi 7 février – Alerte, restez confinés ! par les temps qui courent, un tel message fait flipper ! Figurez-vous que notre séjour dans les Pyrénées a failli débuter et se terminer à Castelculier ! Flo, prise d’une frénésie téléphonique, appelle tous les services publics … « excusez-nous dit la mairie, ce n’est qu’un test ! » Légèrement rassurées, c’est avec presqu’une heure de retard que nous partons, décidées à braver tous les dangers. Bon ! la route est un peu longue, le gps de Flo et le mien sont en désaccord, nous arrivons tout de même à bon port … L’essentiel est d’éviter le piège des 2 voyelles, sous aucun prétexte il ne faut confondre Seix et Soueix. Philippe, notre guide, nous accueille avec son franc sourire et ses yeux pétillants de malice, depuis l’an dernier il n’a presque pas changé …. un peu plus arrondi et une barbe un peu plus fleurie ! L’endroit nous est familier, nous retrouvons les chalets de l’an dernier, le dîner (peut-être le même que l’an dernier !) … et quelques brindilles dans la cheminée qui ne suffisent pas à réchauffer Monique qui revendique de grosses bûches à brûler !

Samedi 8 février – La terre a changé de couleur, ce n’est qu’un leurre ! Point de neige, seulement une blanche couche de gelée. Cette année, en guise de raquettes on peut presque opter pour les chaussettes/claquettes. Nous voilà partis pour 9 km de rando, 770 m de dénivelés, objectif 1794 m Port de Saleix, puis 2086 m Mont Ceint le bien nommé… dont le mamelon suscite pour certains un tel attrait que l’on dirait que des ailes leur ont poussé … alors que d’autres ont du mal à atteindre ce mont sacré ! Pauvre Flo, dès le début de matinée, son mollet a flanché mais telle une guerrière elle persévère. Que fait-on une fois l’obstacle grimpé ? on redescend comme on est monté ! Pas vraiment, c’est par un autre versant couvert de végétation entremêlée de plaques de neige verglacée, que nous attaquons la descente. Et ce qui devait arriver, arriva ! Sylvie, patineuse au pas mal assuré, loupe sa figure imposée et vient s’étaler sur le névé ! Menton égratigné, nez éraflé, plus de peur que de mal, elle garde le moral… de toute façon que faire au milieu d’un désert médical ! Les premiers de cordée ont la chance de voir s’envoler 2 perdrix des neiges, blanches immaculées, Victor n’oubliera pas ce moment qui l’a épaté. A l’abri de quelques rochers, nous posons nos séants plus ou moins fatigués et tentons de reprendre un peu d’énergie en grignotant un pique-nique plutôt léger. Flo en profite pour offrir son mollet aux straps magiques de Philippe qui, au passage, la complimente d’être dotée d’un muscle aussi galbé ! Pour regagner nos véhicules, par où va-t-on passer ? Philippe a des doutes, flanqué de son aide de camp –Victor- il part devant. Nous attendons le feu vert, le passage n’est pas très ouvert ! Ne pas glisser, telle est la priorité, s’accrocher à quelques rochers, il n’y a plus qu’une langue de neige à passer, influencés par Flo la ressuscitée qui la descend sur les fessiers, nous sommes 2 ou 3 à l’accompagner, seul inconvénient nos derrières mouillés. Cerise sur le gâteau, au détour d’une vallée, un gros troupeau d’isards s’enfuie sur le flanc de la montagne et s’arrête pour faire le guet. Arrivé sur l’arête, détaché dans le ciel, il donne l’impression de poser pour la postérité ! Cette randonnée est vraiment sympathique, même sans neige le Couserans est magique … Soirée tranquille près du feu toujours aussi fébrile, Monique –taquine- ne peut s’empêcher de titiller nos compagnons esseulés, 4 beloteurs/euses jouent à qui perd gagne, chacun chacune rejoint son chalet pour un repos bien mérité … et digérer le dîner, un cassoulet !

Dimanche 9 février – Encore plus beau qu’hier, le ciel est dégagé, le soleil ne va pas tarder à percer ! direction Uchentein avec comme point de mire le Pic de l’Arraing (1674 m), 700 m de dénivelés ! C’est devenu coutumier, au pays du fromage on ne repart pas sans la spécialité ! Sur un marché local, nous faisons le plein de cette fameuse denrée qui restera toute la journée dans les véhicules au risque de les embaumer ! Au cours de la montée, nous atteignons une ancienne carrière de marbre

dont les parois griffées laissent apparaître les stigmates des extractions passées. Philippe, conteur généreux, nous raconte l’histoire de ce lieu … et nous repartons toujours plus haut ! Au loin, une cabane aménagée, nous arrivons au Col de l’Arraing. « Grignotez», nous dit Philippe. Il n’y a plus qu’une heure et 300 m de dénivelés pour pique-niquer. Un lacet à droite, un lacet à gauche … en tournant et retournant sans arrêt, notre but est atteint, nous prenons d’assaut le Pic de l’Arraing. Premier réflexe : éviter les chardons au risque de les retrouver coincés dans le pantalon (n’est-ce pas Sylvie ?). Une fois installés, nous nous sustentons en contemplant un paysage dont on ne se lasse jamais, tandis que dans le ciel tournoient quelques rapaces semblant nous surveiller tout en gardant leur distance. Pris par le temps, nous optons pour la proposition qui consiste à repartir par là où nous sommes arrivés… mais c’est sans compter sur notre vitalité. Victor, en tête bien sûr, donne le tempo et c’est en courant (ou presque) que nous redescendons au cabanon. De là, nous empruntons un sentier muletier à flanc de montagne, un instant d’inattention et c’est la chute assurée ! Philippe nous dit que c’est l’un de ses endroits préférés, même si dame nature n’est pas encore réveillée, il est facile d’imaginer la beauté de ce passage en été. Cette fois nous sommes en avance sur le timing, nous prenons le temps de clôturer cette journée autour d’un pot de l’amitié. C’est à Castillon que nous envahissons l’unique café animé et qu’au milieu des fervents de rugby nous trinquons à une prochaine fois … et pourquoi pas avec Philippe au Val d’Aran !

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

[Récit] Sortie raquettes 2017

SORTIE RAQUETTES 2017

Vendredi 10 février

Avec radio Phil, les kilomètres défilent ! Même le bouton arrêt ne pourrait faire cesser le flot de paroles débitées. Grâce à la pose pipi/café de Rabastens sur Bigorre, Philippe interrompt provisoirement le son … à peine remonté dans la voiture, sa verve le reprend plus que jamais ! C’est bien ainsi, Philippe est un remède contre l’ennui ! A l’entrée de Gavarnie, notre gite, le gypaète, est accueillant, dans la salle à manger de grandes tablées, devant la cheminée un assortiment de draps colorés, le patron se donne un air un peu grognon mais l’on sent tout de suite qu’il a bon fond ! Au premier, les chambrées. Dans quelques mètres carrés, 7 lits sont installés, les plus audacieux ont même un petit nid perché au bout d’une échelle de tous les dangers mais interdit aux titulaires d’une prostate à débit incontrôlé ! Alléchés par une bonne odeur de soupe mijotée, les premiers arrivés font honneur au dîner. A la table d’à côté, des employés de la station de ski, bien intentionnés, nous prévoient en terme de météo un samedi plutôt mauvais.

Samedi 11 février

Après une presque grasse matinée, effectif au complet, la journée semble bien s’annoncer. Une fois de plus, heureusement que nous n’écoutons pas les apprentis en météorologie, nous voilà partis à la conquête du Col de Lary. La montée s’annonce assez rude, quelques passages à forts dévers, avec calme et sans précipitation tout le monde devrait y arriver. Un premier faux col, la brèche de Roland n’a pas changé, plus haut, c’est sur un piton rocheux enneigé avec vue sur le domaine de Gavarnie que nous prenons le temps de nous ravitailler. Malgré le soleil au zénith, à 2300 m environ d’altitude la température est plutôt limite. Avant d’entamer la descente Claude sort sa mirabelle de son escarcelle, un surcroît de chaleur ne fait pas de mal même si elle est artificielle!
Là, plus question de suivre la trace, chacun sa route … ou sa déroute ! Quelques gamelles sans gravité, quelques arrêts incontrôlés, Claude siffle la récré, sous prétexte de repos, délestés des sacs à dos, nous nous laissons tomber à la renverse, à qui réalisera la plus belle trace dans la neige immaculée ! Quelques jets de boules de neige plus ou moins malhabiles, la séance est terminée, nous repartons d’un bon pied ! Tellement revigorés qu’à 14 heures environ, arrivés au parking, nous avons encore un trop plein d’énergie et décidons d’aller voir de plus près le Cirque de Gavarnie.

Victor pour qui c’est une première avec Accro est épaté par le niveau … des filles qui «génétiquement sont moins fortes que les garçons ». Même si c’est un peu « macho », venant de Victor c’est un compliment vu son palmarès de sportif éminent !

Sur le panneau du village le Cirque à 3 heures aller/retour est indiqué, les conditions sont rêvées, le dénivelé très modéré, il n’y a qu’à repérer la raquette dessinée sur les balises et se laisser glisser. Un passage en forêt, c’est parfait ! A gauche une trace sans signalisation, elle semble nous conduire vers la bonne direction. Aucune hésitation, nous l’empruntons. Un pont étroit et enneigé à traverser, accrochées à une paroi des chaînes sont là pour nous aider à franchir un pas mauvais, nous voilà au milieu des sapins sans trop de visibilité. Une énorme coulée sur le côté, des parois rocheuses ornées de stalactites du plus bel effet … à peine avons-nous décidé de continuer encore un moment, le soleil commençant à décliner, le fameux hôtel du Cirque apparaît ! Arrivés sur sa terrasse, malgré une luminosité peu favorable, la vue sur le Cirque est remarquable. Différent de son aspect estival, ses multiples cascades sont pétrifiées, sa courbe est atténuée … il vaut bien l’effort déployé pour arriver jusqu’à proximité. Ne pas trop s’attarder, il faut rentrer. Sans hésiter, Claude nous fait repasser par le même itinéraire boisé même si nous devons reprendre à l’envers le passage chaîné. Heureuse initiative, un bruit énorme, sûrement une coulée tout près de l’endroit où nous sommes. Arrivés au gîte, le temps de se refaire une santé à défaut de beauté, l’heure de l’apéro a sonné. Pour rester dans la bonne humeur, quoi de mieux que de re-raconter l’histoire du lapin et du perroquet tatoués… et ce, malgré la surprenante pudibonderie de Christian choqué par l’audace d’une sexagénaire décomplexée !

Les corps sont un peu fatigués et la plupart sont allés se coucher, hormis 4 joueurs de belote invétérés … et là encore les filles (Françoise et Dominique, pour ne pas les citer) ont gagné ! Victor ne doit plus rien comprendre à la génétique !

Dimanche 12 février

Pas question d’aller sur Saugué, le temps est trop brouillé. En attendant le plan B, prenons le petit déjeuner. Décidément Jean-Marie aurait dû rester au lit ! sur le sol les débris de son bol, sous son fessier le pied fracassé de son tabouret pourtant épais. Il lui en faut plus pour perdre son tonus ! Après en avoir délibéré, les encadrants proposent aux encadrés de faire une balade de santé et revenir au gîte pour pique-niquer. Faire et défaire c’est toujours randonner, faute d’avoir trouvé le chemin de Holle, nous reprenons le trajet d’hier à l’envers. Le paysage immaculé a perdu sa virginité, une couche de poussière ocrée s’est déposée, un coup de sirocco sur le blanc manteau !

Avant de se quitter, attablés au chaud dans la salle à manger, les bons moments sont remémorés, les nouveaux sont conquis, les anciens sont ravis… et toujours en fond musical, la petite voix de Marjo au timbre si identifiable !

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

 

Le certificat médical est-il obligatoire ?

Pour adhérer à Accro Rando club affilié à la FFRandonnée, le certificat  médical est-il obligatoire ?

Le certificat médical attestant de la non contre-indication pour la pratique de la Randonnée Pédestre, de la Marche Nordique et des autres activités physiques pratiquées par le club est obligatoire conformément au code du sport.

Ce certificat datant de moins d’un an est exigible lors de la première prise de licence

Le certificat médical de non-contre-indication est renouvelable tous les trois ans.

Pour les randonneurs de plus de 70 ans, il est renouvelable chaque année.

La mesure s’applique pour la nouvelle saison sportive.
(AG de la FFRandonnée, 2015).

Bordereau de licence saison 2016-2017

La nouvelle saison 2016-2017 commence et vous trouverez les bordereaux de demande de licence en cliquant sur ce lien.

Pensez au certificat médical obligatoire (voir article)

Rejoignez-nous!

[Récit] Ile d’Oléron

Ile d’Oléron

Du lundi 04 au vendredi 08 juillet 2016

Comme on dit « ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte ! » Ce séjour « marche nordique » pas grand monde y croyait et pourtant nous l’avons fait ! C’est puéril à dire mais « ça n’a été que du bonheur ! » Un groupe convivial et souriant, un centre d’hébergement simple et accueillant, des circuits variés et différents, tous les ingrédients pour satisfaire gambettes et mirettes.

Nous n’avons même pas encore fait le tour du propriétaire que nous voilà déjà sur le pied de guerre, habillés en marcheurs et marcheuses nordiques, à la découverte des marais aux oiseaux. Par terre, dans les airs, grande concentration de volatiles d’Oléron… sans oublier les nombreux paons qui ne cessent d’appeler « léon » !  Revenus au point de départ, première pression pour la plupart ! détail important pour la suite des évènements, tout comme le premier apéro dont le contenu est allé crescendo !

Toujours plein d’énergie après notre première grande rando à travers les parcs à huîtres, Claude et Francis partent à l’envers à l’assaut de la Citadelle du Château et en reviennent tout penauds. Nous étions 11, tous motivés chacun chacune dans sa spécialité. Jean-Louis, chansonnier un peu graveleux, n’arrive pas à nous entraîner sur ce terrain sablonneux. Ne lui reste que les devinettes lettrées… manque de pot, il nous sert Lavoisier à la place de Rabelais. Pas grave Jean-Louis, la prochaine fois il faudra mieux réviser ! Mais dans la vie il n’y a pas que des « bièreux », il y a aussi Marie-Claude qui tourne à … l’eau chaude  et qui n’aime pas la mer froide. Son « lama » intestinal lui préconise cette médicamentation pour un plus grand confort matinal !  Francis, notre aventureux heureux, ne sait pas nager mais va systématiquement là où il n’a pas pied ; ce doit être son pain aux raisins quotidien qui le motive à aller toujours plus loin !

Au bout de quelques jours, l’Ile n’a plus de secret pour nous. Sous l’œil du phare de Chassiron, le sentier serpente au gré des caprices des grandes marées, ici une partie de falaise effondrée, là des centaines de cairns aux galets blancs empilés, malgré la fraicheur de l’océan tous (ou presque) à l’eau dans un même élan !

Quel luxe, dans l’équipe nous avons Maurice, intendant de service. Chaque matin, muni de sa liste il remplit sa mission : huîtres pour l’apéro amélioré, heures des marées, courrier posté, clé de la Chapelle de Grand Village … et même, Euro oblige ! organisation d’une soirée dans la fan-zone du bowling de Dolus où nous avons été reçus en VIP ! Depuis le départ Marie José doute de ses capacités,  persuadée de ne pas y arriver, chaque matin elle se surprend à continuer … non sans guetter quelque coin d’ombre à chaque arrêt. Il en est de même pour Mau qui découvre le rythme d’Accro Rando et se paie même le luxe de nous éclairer de ses ampoules aux pieds ! Quant à son compagnon, José, il la suit de près, toujours là pour l’encourager. Sous un soleil haut et franc, nous voilà partis dans les marais salants, en chemin le sable crado mais coquin attiré par les quilles des filles choisit celles de Flo pour lui dessiner des bas couture du plus bel effet ! Comme d’habitude, depuis le début, la silhouette longiligne de Claude fait l’ouverture, tel l’Homme qui Marche de Giacometti, penché sur ses bâtons, il investit l’Ile d’Oléron. Suivi de près par Georges, à la fidélité inconditionnelle à son vin de noix qu’il nous fait déguster depuis plusieurs années.

L’envie de marcher … vient en marchant ! Comme si le groupe n’en avait pas assez, le matin du départ, dernier bol d’air dans la forêt sauvage des Saumonards au plus près de Fort Boyard. Point de Père Fouras, du haut de sa tour il n’a pas le temps de nous voir tellement nous pressons le pas … et moi, carte en bandoulière, je gère, je guide, je fais ce que je peux et surtout tellement contente de voir les gens heureux … Il est midi, on ne va pas se quitter comme ça, Mamelou nous attend au fond de sa cabane. Personnage haut en couleur, tout en sueur, son métier : « égladier », sa cuisine : un gros sac d’aiguilles de pin, deux planchas toutes rouillées, un marmiton préposé à bien ranger des moules sur des planches brûlées, il suffit de les couvrir de grosses brassées d’aiguilles, d’y mettre le feu, le temps de consumer, l’églade est prête à consommer… une fois régalés, vous n’avez plus que vos mains à astiquer !

 

Le mot de la fin revient à Flo : "Un bol d'air vivifiant bien agréable en ce début d'été !!! "

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

Photos La Ficalba 2016

Cliquez sur le lien suivant pour accéder aux photos de La Ficalba 2016 "sous la pluie"!

Lien vers photos

Les circuits de la Ficalba 2016

Cliquer sur les images pour les agrandir.

Circuit bleu : 11km

circuit-bleu-la-ficalba-2016

Circuit rouge : 16,5km

circuit-rouge-la-ficalba-2016

[Récit] Séjour Aragon 2016

SEJOUR EN ARAGON  « LA SIERRA DE GUARA »

Jeudi 05 mai 2016 – Alquézar

Remplis d’énergie, de très bonne heure nous voilà partis. Même la somnolence de la serveuse du bar de Seissan n’arrive pas à nous démotiver. Entre débordement de lait et passage de la serpillière sur le plancher, elle arrive quand même à nous servir nos cafés ! Alquézar apparaît ! son label «un des plus beaux village d’Espagne » n’est pas volé … l’heure de déjeuner est dépassée, sur un parking éloigné nous pique-niquons, ce n’est qu’après s’être sustentés que nous aviserons !  Une fois démarrés, plus rien ne peut nous arrêter, même pas l’absence de bâtons qui, pourtant, auraient été parfois très appréciés. Le Rio Vero au lit enchâssé dans la roche nous offre ses eaux émeraudes et nous invite même à le traverser. Pas le choix, nous devons y aller ! chaussures aux mains pour les plus audacieux, chaussures aux pieds pour les moins courageux.  L’adversité ne vient pas de l’eau émeraude pas très chaude, mais des cailloux qui n’ont de cesse de nous mettre à genoux.  Sous leur apparence de ne pas y toucher, ces galets agressent fortement nos plantes de pieds. A l’issue d’une quinzaine de gués, les va-nu-pieds sont épuisés… mais secs ! les bottés sont guillerets … mais mouillés !  Pour s’extraire de cette remarquable enclave naturelle, une seule voie : les passerelles suspendues au dessus du vide ou accrochées à la paroi. Au bout de la montée, Alquézar et ses terrasses de bar très animées devant lesquelles il n’est pas possible de passer sans s’arrêter (il faut bien avouer qu’on y retrouve toujours les mêmes assoiffés !). Une fois le village visité, il est temps de prendre nos quartiers à l’Hosteria de Guara, située à Bierge, au cœur de la Sierra. Dessus de lits à volants fleuris, les chambrettes sont désuètes, et même si ce soir il y a pénurie d’eau, l’accueil est des plus cordiaux.  Regroupés côté bistrot, nous ouvrons les festivités par une sangria-apéro. Moment de détente et convivialité au cours duquel Annie et Alain D., emportés par l’euphorie du moment, font des aveux surprenants sur leurs tatouages de lapin et perroquet à des endroits très singuliers !

Le dîner est servi dans la salle de restaurant de l’hôtel, nappe et serviette en tissu,  paëlla au menu, rien à jeter ! tout à garder !

 

Vendredi 06 mai 2016 – Real de Mascύn : de Rodellar à Otίn

Départ de Rodellar. Nous avons l’impression d’être à la maison, un groupe de Damazan dans la rue nous croisons. Accélération pour les « semer », ils sont nombreux et prennent la même direction. Très vite nous trouvons le chemin qui déambule dans un paysage de rochers, parfois troués,  l’imaginaire humain y voit même un dauphin. Un passage dans un muret et là nous nous retrouvons au milieu d’une forêt de chênes démesurés, tellement énormes qu’il faut s’y prendre à plusieurs pour faire le tour des troncs. Etonné Michel s’interroge sur ce rapprochement boisé, Claude Sar . à l’humour toujours exacerbé lui suggère d’en profiter pour recharger … son portable !  Alain C., inspiré veut une photo groupée, rien pour poser l’appareil,  son côté bricoleur ressort, ses deux bâtons plantés et rapprochés deviennent support.  Arrivés à Otin, village abandonné, ses maisons en ruines, son église délabrée, ne nous gâchent pas le plaisir de nous ravitailler. Installés le long d’un muret, la pause est  écourtée, l’air et le vent sont frais … et puis il y a Damazan qui vient d’arriver !!!  En contrebas, un bar ! fermé pour cause d’ermite décédé ! pas de café, direction l’église de Nasarre… enfin presque !  suite à une orientation déboussolée, nous prenons le chemin des écoliers.  Le tir vite rectifié, la chapelle visitée, direction le Dolmen de Losa Mora. C’est encore avec quelques hésitations que nous arrivons à destination. Alain C., tel un menhir, campé sur la lourde pierre plate, entouré de ses « sujets », pose en photo pour la postérité !  Descente dans les éboulis, de quoi attraper le tournis, un simple relâchement et c’est l’affaissement ! A 18 heures, nous sommes attendus chez une copine d’Alain C., Montse, qui, aidée par sa fille Violetta, nous a préparé une super sangria.

Encore une belle journée même si le soleil a du mal à se montrer, re-sangria à l’hôtel et comme si nous avions fait un effort inhumain au dîner nous sont servis lasagnes et lapin (encore lui … mais ce n’est pas le même qu’hier !).

 

Samedi 07 mai 2016 – Pacos de Morrano – Fuentes de la Tamara y el Puntillo

La pluie tombe fortement, l’encadrement est sur les dents. Tout en préservant le programme de la journée, il faut s’adapter. A la présentation de la matinée, Alain évoque la présence d’espèces rupicoles. Personne n’ose demander « qu’est-ce que c’est ? » Seul Claude Sar. a sa définition « c’est quelqu’un qui picole dans la rue, comme moi avant ! » Nous partons de Morrano … en espérant ne pas trouver « Nadine » sur le camino ! Celui-ci serpente au milieu des oliviers et des amandiers qui semblent cohabiter depuis des centaines d’années.  L’ambiance est gaie, les langues déliées. D’abord sérieuses, certaines filles font une revue de presse internationale, sans épargner Trump l’américain qui a intérêt à se la fermer ; puis dans un délire collectif elles évoquent l’éventualité de se déplacer à l’avenir en car … seulement dans le cas où elles auront procédé au casting très poussé pour choisir le chauffeur. D’ailleurs, plus tard, accroché à une paroi, un éphèbe torse nu et bronzé apparaît … voilà bien un spécimen à caster ! Michel, encore lui, est toujours aussi proche de Claude Sar. et nous fait même une confidence « quand on ne nous voit plus, on s’en met un coup » (traduction : « quand on ne nous voit pas, on accélère le pas »). Une fois contourné la formation rocheuse surplombant le canyon, « el huevo », qui n’a rien d’un œuf mais plutôt  d’un gros tas de crêpes entassées, nous faisons face à cette barrière rocheuse où vivent les fameuses espèces rupicoles. En guise de guetteur, une grosse autruche affalée sur un arbre, c’est un des vautours du quartier qui s’envole lourdement à notre arrivée. Incroyable ! des rapaces à tous les étages ! Et pour mieux se montrer, ils s’envolent les uns après les autres toutes ailes déployées. Un ballet aérien, ne manque que le son d’un opéra wagnérien. Les pieds sur terre, la tête dans les airs, quelle féérie ! c’est inouï ! Revenus à l’hôtel, nous pique-niquons sous la tonnelle. Comme dit Claudette « qui regarde trop la météo passe sa vie au bistrot». Pas de temps à perdre, direction Salto de Bierge où nous nous engageons sur le chemin qui mène aux fontaines de la Tamara et del Puntillo. Mais pourquoi Fabienne est-elle déchaînée? devant, rien ne peut l’arrêter, son secret : nous marchons sur une piste aménagée « handicapés » ! Todo va bene !  les fleurs nous offrent leurs belles couleurs, les genévriers nous caressent les mollets, les rapaces se délassent… jusqu’au moment où  arrivés au gué nous devons le traverser. De gros blocs en guise de pas japonais … quelques uns passent en enjambant,  Fabienne prend son élan mais attirée par l’eau comme un aimant elle plonge son séant dans le tourbillon du torrent ! un seul rocher vous manque et tout est dépeuplé !  Une grande flaque aux eaux claires, le paradis sur terre ! grimpés sur les rochers nous découvrons les gorges aux formes spectaculaires … assis sur un banc, Claude Sar., Alain C, Serge, nous font un remake des vieux du Muppet’show, penchés sur leur bâton entre les jambes ils soupirent « Eh ! oui » ! Au loin, une naïade à moitié nue tente tant bien que mal de réparer les affres d’un naufrage incontrôlé … Tiens ! à l’arrivée il manque 3 égarés. Sûrement pris par une envie pressante, Michel et Claude Sar. ont pris la tangente … pas de pot, ils n’ont pas pu semer Alain D. qui s’est joint au duo.

Dîner « parillada » à l’Hosteria Sierra de Guara … une adresse vraiment extra !

 

Dimanche 08 mai 2016 – Ermita de San Martin

Mystère ! ce matin nous avons rendez-vous avec Tito, un ermite des temps modernes, qui doit nous divulguer un secret. Nos voitures s’enfoncent dans un chemin  défoncé, au bout une maison délabrée, manifestement notre arrivée est annoncée. Notre homme, à l’aspect plutôt négligé, s’exprime en français avec un léger accent étranger. Barbe fleurie, bonnet sur la tête enfoncé, poignard au ceinturon, le regard est vif, les propos écolos. Une page blanche, un stylo, il nous dessine dans les moindres détails l’itinéraire à emprunter pour accéder à l’ermitage par sa propriété privée. Bien qu’il évoque la présence de chaînes et un sérieux dénivelé, à ce moment là personne ne percute sur la difficulté du trajet.  Le premier, puis le deuxième indice passé, nous nous enfonçons dans les entrailles du canyon. C’est du sérieux, Claude Sal. assure et même déjoue le piège dans lequel nous avons failli tomber ! « Après les deux pitons, surtout prendre les escaliers dans la roche creusés » a bien précisé Tito… Jean-Marie n’a sûrement pas tilté ! Encore des vautours agités … une pluie fine commence à tomber, ce n’est pas pour arranger notre descente assez risquée ! et dire qu’il faut remonter ! Une fois passé la passerelle qui enjambe le rio, de l’autre côté l’ermitage est un peu plus haut. Tout çà pour çà ! Blotti au pied d’une muraille vertigineuse, il ne faut que quelques minutes pour visiter l’ermitage de San Martin et penser à l’ermite qui n’avait pas intérêt à oublier le pain ! Malgré un tenace crachin, toujours sous le regard protecteur et l’entraide de quelques uns de nos compagnons de chemin, le retour se passe plutôt bien, même très bien. A tel point que nous explosons la prévision de Tito qui nous avait annoncé 4 heures de rando … alors que nous en avons mis à peine 3.  A tous et à toutes, bravo !

Un dernier déjeuner sous la tonnelle à l’hôtel, il est temps de ranger notre attirail et rentrer au bercail.

 

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

Affiche « La Ficalba 2016 »

affiche-la-ficalba-2016

Page 1 of 7

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén