Catégorie : Les récits

[Récit] Sortie HRP

DEUX ETAPES DE LA HRP (HAUTE RANDONNEE PYRENEENNE)

 Du mardi 08 au jeudi 10 juillet 2014

 

Sortie haute montagne dans les Pyrénées, ce n’est tout de même pas l’Himalaya, pas besoin de sherpa, seulement une dose de volonté et le tour est joué ! ça, c’était avant … après, je vais vous le conter. 

Dix nous étions au départ, en tête du mini convoi, Alain et son fourgon, nous voilà partis pour Luchon. Arrêt obligatoire à Auch, son café, ses chocolatines, la routine pour les randonneurs de passage dans cette contrée. D’ailleurs le patron du bar a reconnu notre chef désigné, il se souvenait de sa tête vue l’an dernier.

Arrêt à Luchon pour louer un supplément de piolets et crampons ! Même pas percuté, pourtant l’évocation de ces appareils aurait dû me mettre la puce à l’oreille. L’organisation est pensée, le fourgon laissé aux Granges d’Astau au bas du Lac d’Oô, ramènera la troupe au départ, au Pont du Prat, là où tout va commencer ! Première énigme, le sac à dos de Claude, tout rikiki alors que les nôtres sont maous costauds ! L’essentiel ne semble pas être dans la quantité, il suffit d’avoir la qualité ! Deuxième énigme, la distribution à chacun chacune de ses crampons et de son piolet qui viennent, bien sûr, alourdir notre fardeau … une question me taraude : à quoi servent-ils pour une rando tranquille ? Est-ce pour faire pro ? le chef n’en fait-il pas trop ? Mi-journée, nous voilà partis pour le refuge du Soula, à 1400 m d’altitude, mise en jambe pour demain où nous devrions atteindre une altitude gratinée, après plus de 1500 mètres de dénivelées. Premiers lacets, deux hommes se laissent distancer, Jean-Marie le distrait vient de s’apercevoir qu’il a oublié son blouson dans l’auto de Jacques. Aussi sec, il rebrousse chemin suivi par le propriétaire qui ne confie ses clés à personne. Nous décidons de ne point les attendre et de poursuivre gentiment notre ascension. Ils nous rattraperont. Arrêt photos à la Vierge, presqu’arrivés, aucun retardataire en vue, où sont-ils passés ? Le refuge du Soula, nos deux amis sont là, goguenards, un raccourci plus des capacités naturelles à grimper ont suffi, nous sommes en retard ! Accueillis par Dédé, un copain de copains à Jacques, nous prenons possession de nos chambrées. En attendant le dîner, bien sûr apéro et belote, et enfin dodo avec pour berceuse le bruit d’un oiseau dans le chauffe-eau ! 

6 h 30, réveil, au petit déjeuner Dédé appelle la météo. Là haut, il ne fait vraiment pas beau ! brouillard, froid … neige ! L’apocalypse en plein été, dans les Pyrénées ! Soucieux de notre sécurité,  Dédé s’assure que nous sommes dotés des outils indispensables à notre survie. C’est charmant mais guère rassurant ! Il ajoute même  « ce soir, je téléphonerai pour voir si vous êtes bien arrivés ». Pourquoi tant de précautions voire d’appréhension ? dans le groupe, il y a des champions aguerris aux sommets pyrénéens … mais il y a aussi des amateurs non  habitués, leur seule volonté « se faire plaisir et surtout ne rien prouver ».  Encore plus conscients des difficultés, 8 heures, nous voilà partis vers les sommets. Premier palier, le lac de Caillauas,  Alain en profite pour tordre ses chaussettes détrempées, ses chaussures ont fait le plein dès le premier gué passé.  Quelques fleurs de rhododendrons, à la surface du lac flottent de gros glaçons, le paysage est sublime, nous sommes tous à fond … enfin, presque ! il faut bien se l’avouer  pour cette étape de la HRP il faut être un montagnard expérimenté. Pour Francis et moi, c’est la première fois que nous voyons des piolets, nous ne savons même pas les tenir encore moins s’en servir … et ne parlons pas des crampons ! Les cairns de la piste se cachent sous les premiers névés, les rochers sont de plus en plus escarpés, les zones d’éboulis de plus en plus étalées  … et par-dessus tout ça des flocons de neige viennent gâcher la luminosité. Il est grand temps de s’équiper, les dévers sont de plus en plus risqués, même si l’on n’en a pas envie, il faut suivre le GPS de Jacques qui indique le tracé au-delà de grands murs de neige glacée  tombant dans les lacs rencontrés, celui des Isclots et du Milieu. A un moment, il faut s’encorder. Alain, en chef héroïque, installe le dispositif, ne regarder que ses pieds, planter son piolet, à la corde s’accrocher, ça y est tout le monde est passé … à peine fini que ça recommence ! Même si quelques uns semblent très frais, les corps commencent à sérieusement fatiguer… il est 15 heures et nous n’avons toujours pas mangé. Une montée de glacier éprouvante, c’est au Col des Gourgs à 2900 mètres d’altitude, que nous nous posons, dans la froidure, pour absorber quelque nourriture … arrosée d’un vin extirpé du « baise-en-ville » de Claude.  Le ciel est toujours aussi bouché, il faut faire vite pour atteindre le refuge du Portillon qui –d’après le GPS- est tout prêt. C’est sûr il n’y a plus à grimper puisqu’il se situe à 400 mètres en contrebas, mais la descente est parsemée de nos chers névés qui ne veulent plus nous quitter ! Re-piolet, re-crampons, re-corde, après plus de 9 heures de progression nous arrivons enfin au Portillon. Dans l’entrée un énorme chien épuisé, un local chauffé avec l’espoir que demain nous repartirons avec des effets séchés, un dortoir dans lequel tous les 10 nous sommes entassés, une douche chaude à jeton bien méritée, une soupe de lentilles et « sucres lents » au  dîner, à peine 20 heures 30 les premiers sont couchés suivis rapidement par les derniers. A 10, la nuit est plutôt calme, les ronfleurs n’ont même plus la force de ronfler ! 

Debout là-dedans, il est 6 h 30, il faut se lever, aujourd’hui nous ne faisons que dégringoler !  Sur le pas de porte du refuge, nous regardons partir vers là d’où nous sommes arrivés un garçon solitaire et son chien, celui qui était dans l’entrée. Deux pattes pansées, il ne veut pas y aller, il hurle à la mort, il n’a pas le choix, son avis canin n’est pas écouté par son maître-chien.  Logique ! en redescendant point de névés, seulement quelques petits couloirs enneigés ! Et bien non, cette année, les passages neigeux sont nombreux et même qu’il faut ressortir la corde et le piolet ! Par temps clair, l’à-pic du mur est impressionnant, heureusement qu’il est étroit, je suis à saturation de grandes sensations ! Réapparaissent les arbres et les rhodos,  le cirque d’Espingo, le Lac d’Oô et sa cascade,  arrêt pique-nique au bord de ce dernier,  premier bilan, nous sommes contents et conscients d’avoir vécu une expérience extrême dans des conditions extrêmes, maintenant plus personne ne pourra plus douter de l’utilité des crampons et du piolet ! D’ailleurs, à ce propos, il a fallu expliquer à quelques personnes qui se moquaient ouvertement de notre attirail, pensant que nous nous la « pétions », qu’à se lézarder au bord du lac d’Oô ils ne pouvaient imaginer les conditions atmosphériques d’en haut.

Les Granges d’Astau, Francis qui n’en revient toujours pas prend en photo ses crampons et son piolet, Josiane libérée nous gratifie d’une étreinte soulagée, le breuvage de la fin de périple absorbé, entassés avec nos sacs dans le fourgon, au risque d’asphyxie, tels des clandestins, le Pont du Prat nous rejoignons.  

Comme dit notre Président « à Accro-Rando, on ne fait pas que de la montagne à vaches, un peu de HRP et après vous savez ce qu’est une sortie haute montagne » .

 

Récit d’Annie, d’Accro-Rando

[Récit] Le Cantal

Le parking de Conforama, tout commence là. 

Jeudi 1er mai –  point de défilé, point de jour chômé, les randonneurs d’Accro Rando motivés partent groupés, destination le Cantal, plus exactement Le Falgoux, plus précisément La Chaze. Avant d’arriver à bon port en fin de matinée, visite de Figeac, ses ruelles, sa place aux maisons typées … et ses vendeurs de muguet ! Le gîte, maison cossue de la Région, est bien aménagé … et même garni. Les frigos débordent de denrées, tout est pensé, tout est étiqueté,  du petit déjeuner au dîner, nous ne risquons pas nous tromper … surtout nous ne risquons pas  la pénurie, plutôt la boulimie !

Dehors, le temps n’invite pas à la balade, tant pis, nous en avons trop envie, nous enfilons les capuchons et  à la conquête du Puy Mary nous partons.  Une seule voie accessible, la route, deux cyclistes nous assurent que nous pouvons y aller et les voilà repartis vers un autre sommet. « Ils montent comme moi je descends » dit Francis en les regardant s’éloigner.  Dans le brouillard nous ne voyons que nos pieds et les névés. Arrivés sur une terrasse où nous imaginons le panorama par temps ensoleillé,  il fait tellement froid que nous redescendons à grandes enjambées.  

Premier dîner d’une série gargantuesque, une choucroute tellement démesurée  qu’au bout de 4 jours il en restait ! Question de digérer avant de se coucher, Bernard sort sa gnôle … un petit gorgeon, c’est trop bon ! Tandis que certains se retirent, d’autres tapent le carton. Les plus entraînés à la belote font une drôle de tête,  Claudette qui apprend à jouer, ne fait que gagner. La vie est injuste, ce sont les plus chanceux qui mènent le jeu !

Vendredi 2 mai –  le rideau levé, l’horizon est bouché, il fait mauvais, la seule chose à faire visiter Salers.  Au petit déjeuner, entendre Alain prononcer « pique nique » au lieu de « picnic» amuse beaucoup Françoise qui se met à l’imiter. Avec son air parisien,  le contraste  est encore plus marrant, l’accent occitan lui va comme un gant !

Salers se glorifie d’être le plus beau village de France. C’est incontestable, le lieu est remarquable, malgré le temps frisquet et l’humidité. Les plus courageux battent le pavé, les plus frileux se réchauffent dans un café. A proximité de là, nous visitons la cave de Salers où nous faisons notre marché. Satanée météo, il ne fait toujours pas beau ! au gite nous revenons et pique-niquons. Après-midi rebelote pour les plus acharnés … et Claudette continue de gagner !!  Les plus animés bravent la tempête et vont salir leurs souliers ; deux garçons survitaminés partent à la conquête du Roc Merle, rocher qui nous surveille depuis notre arrivée. Comme si nous n’avions pas assez à manger, pas question de rater la visite du Salon des Sites Remarquables du Goût qui se tient actuellement à Salers. Sur la route du retour, l’imprévisible Bernard rebrousse chemin,  il a vu une fermière dans le pré et veut savoir pourquoi dans les troupeaux le taureau est blanc alors que les vaches Salers sont toutes acajou foncé.  Il est content, il a sa réponse : il est blanc parce qu’il est plus performant !

Comme à l’accoutumé, l’apéro Accro Rando coule à flot,  Bernard nous avoue alors  un secret : il est sourcier. Le défi lui est lancé : qu’il le prouve !  Un pichet d’eau, une bague, un bout de ficelle, il se concentre, le pendule commence à tourner … nous sommes assez stupéfaits ! Plusieurs d’entre nous font  un essai, le pendule reste raide comme un piquet. Notre magicien prend nos bras en mains et voila que la ficelle s’excite,  maintenant il n’y a plus d’ambigüité cet homme est pénétré !

Et si on passait à table ! ce soir truffade ! un plat plus gros que tous nos estomacs réunis,  rien qu’à le regarder on grossit ! Lourds et lents nous montons nous coucher, demain il faut se lever dès potron-minet,  une rude journée nous est assurée.

Samedi 3 mai – le ciel est dégagé, 8 h 15 tapantes nous partons … sans savoir à quelle heure nous rentrerons ! Nous grimpons, nous grimpons, direction le Puy Violent à plus de 1600 m d’altitude. Pour l’atteindre, c’est le cas de le dire, il faut se faire violence. Le soleil est de la partie … et le vent aussi ! Il fait si froid qu’à un moment, sur une arête, le groupe joue le remake de la Marche de l’Empereur en se serrant les uns contre les autres comme les manchots pour avoir chaud. Au loin des meutes de chamois apeurés, des névés traversés, des torrents échevelés, des prairies détrempées, le sommet est atteint, comme à l’accoutumé embrassades générales pour nous féliciter. 16 nous sommes partis, 16 nous sommes arrivés, bravo Accro Rando, nous sommes tous des héros ! A l’abri de quelques rochers affleurant  nous pique-niquons rapidement. Comme il est difficile de reprendre le rythme après l’arrêt. Les dos sont courbés, sur nos bâtons appuyés doucement mais sûrement nous grimpons. La dernière montée de la journée est carabinée. Le moment de redescendre est arrivé, quelques forces retrouvées, encore des névés piétinés, le plus court chemin étant la ligne droite, pas de problème les tournants sont contournés, au risque de dégringoler tellement les bois sont détériorés. A l’invitation de Claude, Francis dévie son sentier pour faire le tour de sa propriété la bien nommée :  le Roc Merle.  Quant aux autres, ils rentrent au bercail par le goudron. Comme c’est long ! Plus l’on marche, plus l’on s’éloigne, un dernier chemin inondé par le torrent à côté, il est 19 h 15 lorsque nous arrivons. 11 h sur les pieds, comme dit notre Président  « vous m’épatez ! ».  Même si le temps perdu ne se rattrape jamais, on peut dire qu’aujourd’hui  le programme était surdosé  … et en plus, pour ça, on a payé ! Un petit vin sucré, une douche brûlante, il n’en faut pas plus pour être requinqués. Répondant à l’appel de l’apéro, tout le monde est là pour déguster les excellents toasts au foie gras « Clau» accompagnés du vin blanc « Accro ». Ce soir encore, Bernard est la star, il se dit mentaliste. Avec la complicité de sa Miroska, notre Mir de service nous fait une démonstration … devant notre scepticisme, et par amitié pour nous ou peut-être par pitié pour notre crédulité, il nous avoue son secret, point de don nous sommes tous des pigeons !

Surtout ne pas rester sous-alimenter, encore ce soir nous sommes gavés … et comme s’il n’y en avait pas assez, Bernard nous sort de derrière les fagots un bocal de pruneaux à l’eau de vie ! A tomber … Pour cause de participants fatigués, le concours de belote est annulé.

Dimanche 4 mai – Hier nous avons investigué la rive droite, ce matin c’est la rive gauche. En bas les voitures sont givrées, les flaques d’eau sont gelées, en haut le vent n’est pas calmé, anoraks, bonnets, gants, telles sont nos tenues de marcheur printanier.  Nous grimpons sur un sentier dégagé, en cette période la montagne n’est pas encore  fréquentée, la seule belle apparition du moment : un groupe de jeunes éphèbes légèrement vêtus qui ne font qu’une bouchée des mamelons pointus. Au loin le Plomb du Cantal, plus près le Puy Mary, le paysage nous incite à la contemplation. En haut d’une barre rocheuse, bien à l’abri du vent, devant un panorama unique, nous nous posons pour le pique-nique.

C’est le moment de mettre un terme à notre séjour, comme d’habitude, ce fut une réussite … une seule envie, la prochaine fois … nous entendons déjà notre Président dire « on enchaîne » « on enchaîne ».

 

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

[Récit] Sortie raquettes

Vendredi après-midi, rendez-vous est pris, la voiture des filles se remplit. Le coffre est grand, heureusement ! à la grosseur des  bagages le séjour va certainement durer longtemps … la peur de manquer ou le besoin de posséder ? c’est une question sans réponse, s’il y en avait une les sacs ne seraient pas si bourrés ! C’est dingue comme les papotages réduisent le temps du voyage. Arrivées à destination, Alain et Jacques sont attablés … écoutant les consignes de Monsieur le Curé. Roi des règlements, il en accroche partout et trouvant qu’ils ne sont pas assez clairs, il en rajoute au dessus de la gazinière !

Des participants, il en arrive sans arrêt, pour le dîner, il va falloir assurer. Nous n’en sommes pas encore là, pour le moment c’est l’apéro pour les « Accros » et le plaisir de trinquer à notre future rando. Un, puis deux, puis trois … c’est pas moins de 5 paquets de pâtes que nous lançons dans le faitout, pour demain il faut tenir le coup ! Même en y revenant plusieurs fois … le stock est inépuisable … il sera resservi samedi sur la table !

Fin du repas, chacun chacune, dans son domaine de compétence, s’activent pour assurer ce qui, à notre curé  tient tant à cœur, l’intendance ! Quel foutu lave-vaisselle ! déjà l’an dernier il nous avait causé tracas, malgré les explications, les notices,  nous sommes dans l’embarras. Première tentative, eau non chauffée, assiettes pas lavées ! encore faut-il comprendre les couleurs du voyant : vert, tu espères ! bleu, tu peux ! rouge, rien ne bouge ! 

Après l’agitation en cuisine, tout le monde se dissémine, réveil 7 heures, le col d’Aspin c’est pour demain, en passant par le Pla del Naou si le temps est doux !

Samedi matin : Le fourgon du Président chargé de raquettes et bâtons entremêlés, le ciel plutôt dégagé, la neige quelque peu clairsemée, nous partons pour la journée. Comme dit Josiane « qui regarde la météo, reste au bistrot ». Heureusement qu’une fois de plus, nous agissons à l’instinct malgré le temps  quelque peu incertain. Lentement mais sûrement la colonne progresse, les premiers dénivelés ne sont pas faciles à amorcer, arrivés au balcon, nous contemplons le paysage pyrénéen et ses mamelons !   Il est déjà presque midi, sur une zone tout en bas, aussi herbeuse que bouseuse, nous posons notre séant espérant manger tranquillement. A peine installés, le vent et le froid se font sentir, le lieu n’est pas si accueillant que ça, nous remballons assez rapidement notre barda. Qui a eu la bonne idée de descendre ? même si le repas a été frugal, il pèse sur le mental. Il faut aller loin en soi pour remonter cette pente infernale. Un arrêt pour récupérer, un gorgeon d’eau de vie de Claude sortie de son blouson, une amorce de descente et là c’est la récré ! une boule de neige furtivement lancée et c’est le début d’une bataille rangée ! dures, molles, grosses, petites, glaçantes, dégoulinantes, ça fuse de partout ! en plein dans le mille pour les plus habiles, toujours à côté  pour les moins exercés et comble de la déloyauté : remplir de neige le dos du Président quand il est à terre, courageux mais pas téméraire !

Trop forts, trop rapides, nous bouclons cette virée à la mi-journée. Quartier libre. Plusieurs groupes choisissent de faire ce qui leur plaît ! Remise en forme à Balnéa, shopping à Saint-Lary, reconnaissance de la rando du lendemain  … et courses à l’Intermarché  pour quelques « ménagères de +/- de 50 ans » !

A notre retour, le vin chaud coule à flot ! belle initiative des hommes d’Accro Rando ! Ce soir, Monsieur le Curé est notre invité, nous sommes 36 à dîner. C’est bien connu, la montagne ça creuse, nos « cuisinières » besogneuses ont assuré, les cuisses de canard/petits pois sont dévorés … il reste même un peu de place pour les pâtes de la veille améliorées !

Comme d’habitude, dans la journée nous nous étions promis de chanter à la veillée …. la corvée de vaisselle terminée, presque tout le monde regagne sa  chambrée … à une table, un groupe restreint papote, tandis qu’un autre « tarote ». 

Dimanche matin : un œil à la fenêtre, le ciel est assez net. A peine le petit déjeuner avalé, pelle et balai entrent en activité, impossible de ne pas les trouver, les notices de Monsieur le Curé sont là pour nous guider. Il faut l’avouer, le lieu est propre et accueillant, il a raison d’être exigeant ! Il a neigé sur le Col d’Azet. Emmitouflés comme des sibériens, nos raquettes crissent sur la neige lisse du chemin. Contourner la difficulté, pourquoi pas se disent certains ? vite rameutés par le chef de cordée, de cette pente le groupe n’en fait qu’une bouchée. Il est déjà presque midi, tandis que le soleil n’arrive pas à percer le plafond épais, éparpillés sous des pins torturés, nous nous mettons à manger. A rester figés, comme on dit « nous nous sommes vite caillés».  Nous revoilà repartis, et comme la veille, après le réconfort l’effort ! C’est bien de dévaler, encore faut-il remonter !  Doucement mais sûrement, le parking au loin s’est rapproché, le week-end s’est terminé … sur les crêtes d’Azet, par le vent qui se levait, nos traces étaient déjà effacées …

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

[Récit] Week-end Collioure – Banyuls – Cerbère

Port Vendres, rendez-vous du côté de chez Swan, un peu maigrichon, un peu palot, quelques cheveux  piqués sur le crâne,  notre « Dave » est  plutôt souriant et accueillant. Ne se contentant pas de son statut d’artiste peintre, il a converti sa galerie en gîte. Des toilettes au fond du jardin, un dortoir un peu spartiate, une cuisine ouverte à tous, de la mosaïque « cache-misère » en veux-tu en voilà, le lieu est original, finalement on s’y sent pas si mal. Une seule chose à ne jamais oublier : baisser la tête en rentrant sinon gare au choc frontal inévitable avec une branche au parcours indomptable !  Pique-nique sur la grande table mosaïquée, tenue de rando enfilée, chaussures adaptées  aux pieds,  tour de chauffe pour les deux jours suivants,  nous  découvrons Collioure par le chemin côtier.

En ce samedi 9 novembre, les ruelles sont  animées, mais une fois que l’on a fait un tour de la cité, que  les un(e)s ont pris le goûter, les autres bu leur boisson préférée,  l’attente pour  le rassemblement paraît  une éternité … sauf pour le petit groupe attardé mais plus futé, qui  tue le temps en visitant le château … et nous, en bas, on fait le poireau !  De retour chez Swan, Paul, notre hôte, s’agite en cuisine où depuis le matin il nous prépare un repas diététique. Dans la très grande salle où sont exposés des tableaux datés de quelques années, l’apéro est festif, d’autant plus que nous sommes cernés par des corps féminins lascifs. Au fond, une grande table sur laquelle  il pose fièrement des poissons aux yeux globuleux vitreux. Leur aspect est peu ragoutant,  pourtant ils sont succulents. Content  de sa recette, il en divulgue ses secrets,  artiste peintre et bon cuistot, chapeau ! Il est l’heure de se coucher, chacun regagne la chambrée où l’espace vital est plutôt  comprimé  … à l’exception d’un couple pour qui le principe du bénéfice de l’âge lui permet d’occuper un espace privilégié !

Les visages sont reposés, malgré la promiscuité finalement la nuit s’est bien passée. Aujourd’hui dimanche, rando linéaire Collioure / Banyuls « tour et balcon de la Madeloc ».  Bon pied, bon œil, la troupe commence à grimper.  Dès le début, il est évident que ça ne va pas être un parcours de santé.  La Madeloc en point de mire, le groupe s’étire. A l’arrière, notre vétéran capitule et redescend par le bitume. Construite pour « surveiller » la mer, la Madeloc  est fière, affalés à son pied nous récupérons les forces laissées dans la montée. Il est à peine 14 heures quand nous entrons dans Banyuls par un quartier complètement délabré. Les flemmards rentrent en car, les pressés à pieds.  Et devinez quoi ? à pédibus ça va plus vite qu’en autobus ! Toujours avec la même passion, notre ami Swan, nous prépare des spaghettis à sa façon. Répondant à l’appel incontrôlable du ballon ovale, nous sommes quelques uns à investir un bar sur le port. Le spectacle n’est pas sur le grand écran, mais devant. Un type complètement givré, plusieurs à la joie rentrée, d’autres aux gestes désordonnés, d’autres encore aux cris animaliers … et au milieu de cet aréopage,  Alain, agenouillé aux pieds de Marie Jo, s’évertue à lui calmer une attaque « crampeuse » sauvage.

Lundi, rando linéaire qui doit nous mener de Banyuls à Cerbère.  Une fois la logistique assurée, poussés dans le dos par de grosses bourrasques de vents, nous tentons de trouver la direction des ruines de la Tour de Carroig. Quelques grains de raisins survivants de la dernière vendange picorés, nous suivons ce balisage jaune qui semble se répandre sur l’ensemble des chemins  du coin. Du coup, nous ne savons pas trop où aller, de toute façon il faut « escalader ». Au loin, sur la mer, les moutons sont de plus en plus nombreux, sur la crête, le vent devient dangereux. Des rafales  à décorner tous les bœufs de la création, nous avançons à reculons ! De tour en ruines nous n’en n’atteindrons point,  ce doit être celle que l’on voit au loin ! C’est dans une clairière abritée du vent, ébouriffés, affamés, que nous nous regroupons pour pique-niquer … enfin pour ceux qui ont de quoi se sustenter puisque Swan a oublié de nous ravitailler ! Par contre, il faut absolument rectifier le trajet  car nous nous dirigeons vers Portbou alors que c’est Cerbère notre lieu d’arrivée. Comme à l’accoutumé, chacun y va de son idée, un groupe éclaireur passe devant, un autre attend, Alain appelle les premiers « revenez, les cerveaux sont là, nous avons trouvé ». Au début, ça a l’air tout bon, très vite ça se gâte,  malgré la croix jaune, nous continuons. La piste disparue, seulement des rangs de vigne ardus,  des escaliers très pentus, certains grognent, nous passons sans vergogne ! Promis juré, plus jamais hors sentier balisé … sauf nécessité !

La bonne humeur retrouvée,  le groupe arrive à Cerbère, les tableaux poussiéreux de Swan se sont animés et dans nos têtes resteront gravés. 

 

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

[Récit] La ronde des villages

Samedi 12 octobre, le seul conseil du jour qui vaille « Sortez couverts ! ».

Des rouges grenadine, des verts anis, des jaunes citron, des bleus lagon … et même des cacas d’oie, il y en a pour tous les goûts. A la queue leu leu, têtes enfilées dans les capes, chacun, chacune se protègent comme il peut. Ce n’est pas facile d’avancer quand on a le haut enserré et le bas embourbé !  que d’eau ! que d’eau ! Passons au programme du jour. Borrèze … même le GPS a hésité, village-départ de notre ronde, l’accueil est un peu mouvementé, moment de flottements, toute l’Accro dream team n’est pas badgée ni « tee-shirtée ». La faute aux palois pressés qui, ayant pris sur notre quota, sont partis sans se retourner ! ça commence bien ! 8 km de mises en jambe, le Périgord Noir n’est que l’ombre de lui-même.

De la boue jusqu’aux genoux , des sous-bois détrempés, des champignons écrasés, heureusement que les petites flèches rouges sont là pour nous guider. Paulin, première étape où il fait bon se réconforter … c’est déjà mouillés jusqu’aux os  que l’on reprend la rando. 7,6 km de plus au compteur, et voilà le premier de la série se terminant en –ac : Nadaillac. Lieu de « dégustation chaude » comme il est écrit sur le badge, nous avons hâte de découvrir ce qui se cache derrière ces mots suggestifs. Encore faut-il se frayer un chemin pour arriver à atteindre le petit bol plastique dans lequel fume une soupe à la tomate énergétique. Sur du pain, du pâté, quelques morceaux de magret,  un petit bout de cabécou, le tout arrosé d’un gros vin rouge qui tache … les joues commencent à rougir, il faut repartir. A travers les vitres, la pluie tombe sans discontinuer, pas le temps de faire sécher nos vêtements tout mouillés,  nous sommes là pour nous amuser ! 7,3 km Jayac, 5,4 km Archignac ! pour aujourd’hui ce sera tout ! 28,3 km, soyons précis ! Après l’effort, un dernier réconfort, et nous voilà à notre gîte d’étape « Bourgeade » à Pouch. Même sous la pluie, c’est joli ! quelques unes ont pris un raccourci et sont déjà là attablées devant un thé fumant, Nathalie vêtue par l’autre Nathalie n’arrête pas de courir après Jean-Marie pour récupérer ses habits, deux cheminées allumées sont vite utilisées comme sèche linge … et godillots tout crados ! des chambres il y en a en haut , en bas, au sous-sol, mais pas suffisamment … la faute aux palois !

Nos charmants hôtes qui en ont vu d’autre ne s’affolent pas, deux filles sur des lits d’appoint dans le salon,  dans la mezzanine des Canourgues notre Lulu tapie tout au fond !  Pour ceux qui ne sont pas encore logés,  pas de souci, chez les voisins il y a encore des lits ! Malgré les vicissitudes de la journée, après une douche bien méritée,  les corps reprennent vie, nous repartons pour une nuit de folie ! Un grand chapiteau noir de monde, des producteurs qui profitent de l’occasion pour vendre leurs produits de saison, les couacs d’un orchestre motivé mais pas vraiment accordé, quelques pas de danse lourds et ébauchés, un apéro qu’il faut chercher, à l’unanimité nous partons dîner au restau La Terrasse à Salignac. Encore une fois, à la table principale il n’y a pas assez de places, cette fois nous gérons, à côté les palois sont installés. Dans la même salle, un groupe agenais, dîner entre lot-et-garonnais ! Cette soirée, nous l’avions évoquée dans la journée, nous devions sur les tables nous défouler, bref ! tout casser ! 22 h 30 c’est à peine si de nos chaises nous pouvons nous lever ! un seul but : se coucher pour récupérer !  

Dimanche 13 octobre, malgré quelques têtes un peu chiffonnées, tout le monde est levé pour finir cette ronde inondée !  Si l’atmosphère est brouillée par la brume,  la pluie, elle, a cessé. Il n’en faut pas plus pour que notre paquetage soit allégé, même Christian a mis un pantalon léger faisant apparaître des chaussettes blanches du plus bel effet ! Les têtes décapotées, les visages à l’air frais, les langues sont actionnées, enfin on peut communiquer !  7,9 km et nous voilà à Saint Geniès. Outre son ensemble architectural couvert de lauzes, son petit marché dans lequel on n’a malheureusement pas le temps de s’égarer, il se dégage de ce village une douceur de vivre … mais seulement quand nous serons tous de « vrais » retraités ! Même si les chemins sont toujours aussi « bouillasseux », nous retrouvons l’envie de lire les nombreux panneaux informatifs sur l’histoire des villages traversés, ici les noyeraies, là la voie de chemin de fer désaffectée, etc …  Encore 5,5 km pour arriver à Saint Crépin, lieu de rendez-vous « calorique» !

Chaud devant ! à croire qu’une grande partie des 2 300 randonneurs annoncés sur les 2 jours s’est donnée le mot, la salle est pleine à ras bord. Du salé, on n’en manque pas, mais point de sucré, « ce n’est pas l’heure » nous dit l’organisation, les crêpes, c’est sûr, vous les aurez à l’arrivée.  A la sortie de St Crépin, dans un vallon humide, une charmante demeure attire la curiosité. Après avoir invité les randonneurs à franchir le portail d’entrée, le propriétaire très loquace n’hésite pas à parler de son château, l’œuvre de toute une vie qu’il ne peut imaginer quitter ne serait-ce qu’un seul jour de l’année ! Ce n’est plus une maison, mais une prison … dorée, tout de même !  Le groupe commence à s’étaler, les jambes à peser, les douleurs à se réveiller … il ne reste plus que 6,2 km pour joindre Salignac et ultime tronçon, 7,5 km pour arriver à Borrèze, notre lieu de décollage et d’atterrissage… où nous attendent les crêpes espérées ! de dessert, nous sommes privés … par des « morfales » sans morale, c’est pas grave ! nous nous contentons des merveilles aussi  gustatives que bourratives !  L’heure du bilan est arrivée : nous sommes partis 24, nous avons (presque) tous marché 55,4 km en 2 jours, avec un dénivelé positif de 1 091 m … diplôme en poche, la boucle est ainsi bouclée, la ronde clôturée … nous pouvons le prouver ! 

 

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

[Récit] De pics en aiguilles… Randonnée au cœur des Pyrénées

Une simple tablette … et un week-end peut passer aux oubliettes ! Installés au gîte Oxygène, le patron ne manque pas d’air ! Convivial, chaleureux, un accent à couper au couteau, on ne comprend pas tous ses mots … mais, ô miracle de la technologie, sa tablette greffée à la main il est connecté avec  le divin ! Il est vrai que le ciel est maussade, quelques gouttes de pluie arrivent avec la nuit « demain, pour vous la Punta Escuzana, c’est nada, le Taillon, c’est non ! » ce sont ses potes spécialistes de la météo qui viennent de lui envoyer des messages de l’au-delà !  

Tandis que l’ensemble du groupe est plongé dans la perplexité, Alain, notre guide « suprême »un peu blême, ne s’en laisse pas conter « demain sera  un autre jour, nous modifierons notre projet si besoin est ». 6 h 45,  à peine le pied par terre, le rideau de la chambre est levé, ciel bouché, Cirque de Gavarnie invisible, brouillard à couper au couteau … tout pour démotiver  la troupe Accro Rando qui, pourtant, garde intacte son envie de partir à l’assaut des deux sommets programmés. Notre hôte, toujours muni de sa tablette divine, revient à la charge mais semble avoir mis un peu d’eau dans son vin, le mauvais temps pour aujourd’hui samedi, c’est certain, pour dimanche ça devrait être plutôt bien ! Message de la météo, nous dit-il, la preuve les clichés matinaux pris à 8 h 04 tout en haut !

Pas de panique, s’il fait vraiment très mauvais ce soir nous reviendrons, si le temps est correct nous camperons. Voitures garées sur le parking du col des Tentes, 10 zombies capés de la tête aux pieds, dos voûtés par le poids des sacs à dos chargés, partent sans trop de conviction avec en point de mire l’ascension du Pic du Taillon. Assez rapidement, nous croisons deux courageux randonneurs qui nous disent arriver du versant espagnol ensoleillé !  D’un seul coup tout s’envole, les capes, les anoraks, à nous les punta, pic, col, brèche… Alain a eu bon nez, il faut suivre son instinct et raison gardée.  Quelques descentes scabreuses, des chemins aux abords fleuris … et même des edelweiss  pyrénéens, preuve qu’ils ne sont pas tous alpins ! En approche de la Punta Escuzana qui culmine à 2847 mètres, nous laissons nos sacs se garder tout seul, et c’est le corps léger et l’esprit enjoué  que nous atteignons le sommet balayé par un vent léger et où l’air est un peu frisquet. Coutume oblige, tout le monde s’embrasse, se félicite pour l’exploit réalisé, le moment de contemplation passé redescend … comme il est monté !

Une grande prairie, lieu idéal pour le bivouac. Chacun vaque à ses occupations, Ghislaine atteinte du syndrome « Manon des Sources » reste des heures assise auprès d’une source, plutôt un goutte à goutte, à remplir nos gourdes, au loin le Taillon, une visite puis deux puis trois … des isards effarouchés mais suffisamment curieux pour s’approcher à quelques mètres de notre campement. Etonnant ! Que dire du dîner, si ce n’est que notre « chef » a fait fort, une soupe chaude, fromage et dessert … mais surtout Bolino (hachis parmentier chaud, le must !) une première pour la plupart d’entre nous, maintenant que l’on sait ce qu’est le Bolino, on ne peut être qu’accro ! On ne va pas se le cacher la nuit ne fut pas sereine pour plusieurs. D’un côté, les nantis bien installés dans leur petit nid douillet qui se sont levés tout guillerets, de l’autre, les démunis ayant très mal dormi à cause du froid … et des causants qui pensent que leurs voisins sont malentendants !  Bref, tout va pour le mieux, petit déj’ comme à la maison, il est un peu plus de 8 heures lorsque nous partons.

Première ascension, Fabienne a une baisse de tension. Sac allégé, sucre avalé, la voilà requinquée ; quelques névés traversés, le Pico Blanco contourné,  devant nous s’élèvent la Brèche de Roland, le Doigt, et le Pic du Taillon. Où va-t-on passer pour atteindre ce fameux sommet ? Jacques n’a plus la trace, par la gauche la voie paraît pénible, par la droite guère plus facile. Soyons fous, allons jusqu’à la Brèche et de là nous gagnerons le Taillon. C’est sans compter les éboulis plus qu’instables, sur un pierrier quasi inabordable. Grande frayeur, sur les conseils éclairés des pratiquants entraînés les néophytes ont assuré.  Vidés et affamés, nous nous installons au creux d’un rocher humide pour reprendre quelques forces avant d’attaquer le point culminant de notre virée, les 3 144 mètres du Pic du Taillon. Nos sacs mis à l’abri, nous voilà repartis délestés mais motivés plus que jamais, nous arrivons au pied du « doigt », sorte de rocher dressé, l’évitons et grimpons, grimpons … Arrivés sur le sommet aplati du Pic du Taillon, quelle récompense ! Une féérie de paysages, côté espagnol, les endroits que nous avons traversé avec bravoure, côté français, le glacier, le refuge des Sarradets …. Et tout au loin le parking, minuscule, point final de notre super épopée. Re-embrassades, logique nous rentrons –pour plusieurs d’entre nous- dans la catégorie des conquérants de 3 000 ! Retour par la brèche, Roland n’est pas là pour nous saluer, tant pis ! peut-être reviendrons nous un jour le revoir ! Un passage neigeux, une descente caillouteuse sévère, nous voilà au refuge. Encore une bonne heure, avec traversée d’une cascade heureusement peu vigoureuse, c’est à 18 heures 30 que ces 2 jours hors du temps et des contraintes se terminent.

Vous dites « Accro Rando, un club qui marche », dorénavant il faut aussi dire « Accro Rando, un club qui grimpe ».

Récit d’Annie, marcheuse d’Accro Rando

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